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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 10:19

Il est décédé le 16 septembre 1836, à Cachan.[1]

 

Deces-Mevolhon.jpg

 

Le registre d’état civil ne précise pas dans quelle rue.

C’est Beucker Henri, son cocher, qui déclare ce décès. L’acte précise qu’au moment de son décès, le Baron de Mévolhon est conseiller municipal d’ Arcueil[2] dont le maire est Joseph Cousté.

Il est né à Sisteron le 21 janvier 1757, fils de sieur Jean-Pierre Mévolhon, marchand, et de demoiselle Jeanne Mieulle ».Il s’est marié le 21 février 1791 à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais avec Henriette Maguire.

Fils d’une famille de quatorze enfants, il a fait ses études chez les Oratoriens avant de faire des études de droit à Paris.

En 1779, il est avocat au parlement de Provence, à Aix.

Il était receveur de la Viguerie à Sisteron, quand il est  élu, le 15 avril 1789, député du Tiers-Etat  aux États-Généraux, par les sénéchaussées[3] de Forcalquier.

Il prête le serment du Jeu de paume. Pour certains auteurs, il vote silencieusement avec la majorité du Tiers-État, pour d’autres, « Il vote constamment avec les amis du trône et de la liberté constitutionnelle. »[4] Il part en congé de novembre 1790 à février 1791. Dénoncé au comité de salut public le 24 prairial an II[5], par le comité de surveillance de Sisteron, il est arrêté le 12 messidor. Il est soupçonné de participation à la journée révolutionnaire royaliste du 13 vendémiaire.[6]

Après la chute de Robespierre, il fait parvenir ses réclamations à la Convention qui suspend l'effet de son arrestation et charge Barras et Fréron, alors en mission en Provence, de statuer définitivement sur cette affaire, qui n'eut pas d'autre suite. « Il crut plus prudent de se fixer à Paris ».

A l'époque du Consulat, il devient inspecteur des convois militaires puis des subsistances militaires.  Puis, M. Mévolhon devient président du tribunal de Sisteron, puis Chef de légion de la garde nationale, et président de section à Paris.

Plus tard il écrit à propos de sujets très variés comme la traduction du traité d’agriculture d’Ebn et Aroun, sur la détention de Casimir, roi de Pologne (qui était commendataire de l’abbaye de St Germain-des-Prés à Cachan).

Mevolhon.jpg

 

Il écrit aussi contre les proconsuls ou des réflexions sur l’ancienne et nouvelle noblesse, sur les acquéreurs des biens nationaux, sur la banque de France.

 Il est promu baron de l'Empire le 25 mars 1810[7].

[8] Le cadastre de Cachan de 1812 nous indique que lui-même ou sa famille sont propriétaires de six parcelles de terrain aux Hautes-Bornes et aux Grouettes dans Arcueil et d’une parcelle (879) à Cachan au lieu-dit Les Tournelles.

Il possède aussi à Cachan  l’ancienne propriété de Melle Chopin de Bénévent, décédée le 24 mars 1780,[9] située entre la rue des deux Parcs (aujourd’hui, rue Gallieni)  et l’actuelle avenue Cousin de Méricourt qui n’existait pas à cette époque.

 

 Cimetiere-Cachan.jpg

Nous ne trouvons pas de trace de sa tombe au cimetière, « des Cachanais parlent du fantôme du cimetière de Cachan ». « Cette tombe est probablement située  le long du mur de la rue du Chemin de fer parmi celles dont la plaque a disparu ».

Marcel BREILLOT

 

 

[1] Biographie du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (A.Robert et G.Cougny)

Archives du Val-de-Marne, État civil Arcueil-Cachan

 

[2]Arcueil et Cachan ne sont pas encore séparés administrativement. Les deux noms ne sont pas encore ensemble pour désigner ce territoire.

 

[3] Justice royale

 

[4] Bibliographie nouvelle des contemporains, A-V. Arnault, A. Jay, E. de Jouy, J. Marquet de Norvins.

 

[5] Calendrier républicain, soit le 15 juin 1794

 

[6] Le 10 vendémiaire, la section Lepeletier appelle à l'insurrection et convoque ses électeurs pour le 11.

Quatre-vingts électeurs de 15 sections s'y rendent. Le soir du 11 vendémiaire, sept sections se déclarent en insurrection. 

Le 4 octobre 1795, la Convention, avertie des préparatifs des royalistes, rapporte ses décrets sur le désarmement des « terroristes ». Le lendemain (13 vendémiaire an IV), elle charge Paul Barras du commandement des troupes de Paris et lui adjoint cinq généraux jacobins, dont Napoléon Bonaparte et Guillaume Marie-Anne Brune. En fait, c'est Bonaparte qui dirige les opérations. Wikipédia.

 

[7]Baron 25.03.1810 (lettres patentes) D'hermine, chapé de gueules, franc-quartier des Barons pris parmi les membres des Collèges Electoraux  Livrées : aux couleurs de l'écu   Majorat d'une inscription de 5.000 francs sur le Grand livre de la Dette publique

 

[8] Gallica , bibliothèque nationale.

 

[9]Fiche sur le cimetière de Cachan d’Annette LE BONHOMME.

Il est décédé le 16 septembre 1836, à Cachan.[1]

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