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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 15:02

 

 

 L’histoire de la Normandie est complexe, elle est faite d’invasions, de guerres, d’alliances et de trahisons, de détachements et de rattachement à la couronne de France.


Aussi, j’évoquerai cette histoire uniquement au moment de la constitution de la Normandie elle-même.

 

« ……En 911, le roi Charles le Simple concéda la région de la basse Seine à Rollon, installé dans le pays depuis plus de vingt ans. Il semble que le traité de Saint-Clair-sur-Epte, traité fondateur de la Normandie (le territoire des « hommes » / man venus du « Nord / north»), ait répondu à une triple exigence : créer un pays tampon à l'embouchure de la Seine pour arrêter les futures bandes vikings, permettre l'intégration des Vikings ainsi établis par la conversion à la foi chrétienne, assurer une suprématie, au moins théorique, du pouvoir carolingien sur cette nouvelle fondation territoriale. Le roi concéda, en outre, à Rollon, la Bretagne comme terre à piller, c'est-à-dire la région située à l'Ouest de la Dives (Bessin, Hiémois, Cotentin) sous domination bretonne (fig.1).

Le calcul du roi Charles le Simple se révéla juste. La Normandie s'intégra rapidement au monde franc et devint même à l'occasion un précieux allié pour le pouvoir royal.

Rollon, qui avait reçu en 911 le territoire correspondant à peu de choses près aux trois diocèses de Rouen, d'Évreux et de Lisieux, récupéra sur les Bretons le Bessin et l'Hiémois en 924 et son fils, Guillaume Longue Épée, le Cotentin avec Coutances et Avranches en 933.


Ainsi, dès 933, à l'exception de la région du Passais (Domfront), la Normandie possédait déjà ses frontières définitives qui coïncidaient ou peu s'en faut, avec les limites anciennes de la province ecclésiastique de Rouen. Mais, au xème siècle, les frontières connurent longtemps encore un tracé incertain et le pouvoir du comte ou du duc demeura souvent théorique dans les régions éloignées du centre politique……… »

     
Les BREILLOT ont vécu l’histoire tumultueuse de notre région, un jour normand, l’autre Breton ou même Anglais. 

Ainsi  en 1224, LOUIS VIII  donna en même temps à son frère Philippe Hurepel, le Comté de Mortain et les seigueuries de Tinchebray et de Domfront. En 1342, le seigneur de Saint Sauveur le Viconte, Godefroy d’Harcourt, se brouilla avec Philippe de Valois. « Il tenta, par un complot tramé dans la LANDE POURRIE, au nord-est de Domfront, de jeter les nobles  du bocage Normand et du Passais, dans une révolte dont il attendait peut être la couronne ducale …… Il se réfugia en Angleterre et il poussa Edouard III à venir guerroyer….»

 

Dans la Manche et dans l’Orne et dans tous ces villages,  des BREILLOT ont été acteurs parmi d’autres de la vie paysanne locale. Aussi je rapporterai lorsque je le pourrai des citations de travaux sur les « histoires locales ». J’espère que cela permettra de mettre, un peu plus, dans son contexte la vie de nos ancêtres communs.

Aucun personnage célèbre, du point de vue historique, ne semble avoir porté notre patronyme.

Parmi les professions exercées par nos ancêtres, nous trouvons essentiellement des laboureurs puis un peu plus tard, des agriculteurs qui sont parfois propriétaires mais aussi des servantes et des domestiques.

 

            Puis au 17/18èmes et 19ème siècle, parmi ceux qui ont quitté notre Normandie d’origine, quelques marchands ou artisans, voire d’autres métiers tel que : Broyeur de couleurs à Paris.

Par exemple, Alphonse BREILLOT, né en 1854 au Teilleul, décédé en 1933 à Saint Cyr du Bailleul. Il a séjourné une dizaine d’années en Argentine  et au Paraguay comme assistant d’un ingénieur français qui y étudiait la construction d’un chemin de fer.

 

            Nous avons aussi quelques Maires, Prêtres ou Médecin, un avoué et un Huissier.

           Ainsi à titre d’exemple nous citerons parmi eux :

 

Les Maires :

Quatre sont connus, dont BREILLOT Charles Théodore qui fut élu pour deux mandats de Maire de Hennebont dans le Morbihan en 1893 et 1919, alors que son grand-père était né à Saint Georges de Rouelley dans la Manche

 

Les Prêtres :

            Ils sont cinq, parmi eux : BREILLOT Etienne Jacques, Né le  21/02/1757 au Teilleul, ordonné en 1781, Curé du Teilleul.

      Après la révolution de 1789, il fait serment à la Constitution Civile du Clergé, puis il se  rétracte en 1795.

Nous connaissons aussi deux médecins dont :

BREILLOT Henri Bernard, qui fut  aussi président de la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Sourdeval  vers  1905  et également Conseiller Municipal de cette ville.

Mais aussi un avoué : BREILLOT Constant, originaire de HUSSON, il était avoué à Valognes en 1883.

 

D’autres ont eu des histoires plus difficiles, tel que :

            BREILLOT Charles, ouvrier peintre, il a été condamné pour avoir participer à l’insurrection de la Commune de Paris en 1871.

Comme membre de la garde nationale, il avait fait le coup de feu contre les Versaillais, notamment à Issy. Le 22ème Conseil de Guerre le condamne, le 1/5/1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, en Nouvelle-Calédonie.

En 1877, sa peine fut commuée, en déportation simple, amnistié, il rentre par le bateau le Navarin et il vécut à Paris.

Cela dit,  entre 1856 à 1868, il avait, à Paris, subi 7 condamnations pour vagabondage.

C’est en tout cas ce que contient son dossier que j’ai consulté aux Archives des Armées au Fort de Vincennes.

 

Paradoxalement, il est le seul Breillot cité dans un dictionnaire à caractère national.

 

Ces quelques exemples montrent que les recherches peuvent être plus diversifiées que la simple consultation des registres d’état civil dans les mairies ou les archives départementales et permettent d’approcher un peu l’histoire de nos ancêtres.

 

 

 

Pierre  BOUET : Guillaume le conquérant et les Normands au Xiéme siècle, Edt Charles Corlet, 2003,

Le Cotentin était divisé en 2 diocèses : Avranches et Coutances

André Edgar POESSEL, L’Orne et son Histoire, Edt Charles Corlet

La constitution civile du clergé fut adoptée le 12 juillet 1790. Elle accentue la laïcisation du pays, la loi fait dépendre les clercs de l’état dont ils sont salariés. Ils doivent prêter serment à la constitution. Le pape  condamne cette constitution du clergé le 10 mars et 13 avril 1791.

Le MAITRON,  Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier Français. Edt de l’Atelier. 1997

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 14:53


« …..Il convient avant tout de définir la notion de nom.

Les noms sont divisés en deux ensembles distincts.

Les premiers à apparaître dans l'histoire de l'anthroponymie sont les noms individuels, répartis en trois sortes :

Les prénoms (ou noms de baptême) sont ceux que l'on a reçus à la naissance ; on peut en posséder un ou plusieurs.

Les surnoms (ou sobriquets) sont ceux que l'on peut recevoir au cours de sa vie.

Les pseudonymes sont ceux que l'on se donne soit même, pour une raison ou pour une autre.

Les noms individuels sont attachés aux personnes qui les portent. Ils disparaissent à leur mort sans être transmis à qui que se soit.


Apparus plus tardivement, les noms collectifs sont ceux qui nous intéressent ici ;

il s'agit des noms de famille.


 A l'heure actuelle en France, ils sont généralement uniques et demeurent héréditaires…….. »


 HISTOIRE DES NOMS DE FAMILLE[1]

« ……Dans la plupart des civilisations antiques, un seul nom servait à désigner l'individu. Ce nom restait attaché à la personne de sa naissance à sa mort, sans être toutefois héréditaire.

Seuls les Romains utilisaient un système de trois noms : le prénom, le gentilice (nom du groupe de familles) et le cognonem (surnom, devenu nom de famille). Cependant, les gens du peuple ne portaient en général que deux noms : le prénom et le cognonem.

Avec l'expansion romaine, le système à trois noms s'est étendu sur tout l'Empire et notamment en Gaule.

Les invasions barbares du Vème siècle détruisent l'Empire romain d'Occident et font disparaître le système à trois noms de la Gaule.

En effet, les populations adoptent alors la coutume des vainqueurs, qui était la leur avant l'arrivée des Romains. Ils ne portent désormais qu'un nom individuel, qui ne se transmet pas d'une génération à l'autre. Ce système va perdurer jusqu'au Xème siècle.

C'est en effet au Xème siècle que le processus de création des noms de famille s'amorce. Face aux problèmes engendrés par un trop grand nombre d'homonymes, le nom individuel est peu à peu accompagné par un surnom. Avec l'usage, ce surnom tend à devenir héréditaire. Ce phénomène se rencontre d'abord parmi les familles nobles, puis s'élargit à l'ensemble de la population à partir du XIIème siècle.

A partir du XVème siècle, un long processus de fixation des noms de famille s'amorce. Par ailleurs, le pouvoir politique s'intéresse à la question et réglemente progressivement l'existence des noms de famille.

En 1474, Louis XI interdit de changer de nom sans une autorisation royale.

En 1539, François Ier promulgue l'ordonnance de Villers-Cotterêt. Celle-ci rend obligatoire la tenue de registres d'état-civil. Cette tâche est confiée aux curés, le clergé constituant la seule « administration » présente dans tout le royaume. En fait, la décision royale officialise et généralise une pratique déjà en usage depuis le siècle précédent, principalement dans les villes.

Avec la Révolution française, la tenue de l'état-civil quitte le cadre de la paroisse. Elle passe désormais dans les attributions de l'État et se fait à la mairie de chaque commune.

La loi du 6 fructidor de l'an II (23 août 1794) interdit de porter d'autre nom et prénoms que ceux inscrits à l'état-civil. Cependant, le Conseil d'État peut autoriser un changement de patronyme (ils sont actuellement environ 800 par an).

 

En 1870, l'apparition du livret de famille fige définitivement l'orthographe de tous les patronymes……. »

J’ai toutefois trouvé parfois des changements d’orthographe souvent liés à l’écriture instable des Maires ou de leurs adjoints dans les petits villages.

 

ORIGINES DES NOMS DE FAMILLE

« ………Les noms existants en France sont liés aux origines de la population française, formée par les colonisations, les invasions et l'immigration. Chacun a apporté avec lui sa propre langue et donc ses propres noms. En effet, l'onomastique est étroitement liée à la linguistique, la plupart des noms ayant une signification précise.

 

Typologie des noms de famille

 

 

 

La particule et la préposition « de ».
Le cas des noms précédés de la particule « de » est particulier dans l'onomastique française. En effet, la particule « de » est réputée caractériser un nom de famille noble.

Lors du processus de formation des surnoms, beaucoup étaient des noms de lieux précédés de la préposition « de ». Ce cas de figure se rencontrait à la fois chez les nobles et chez les roturiers. Certains aristocrates se passaient même de la particule. Elle était pourtant de rigueur lorsqu'un nom de terre était joint aux appellations « seigneur » et « monsieur ». C'est ce qui fit naître la croyance que la particule « de » caractérisait l'appartenance à la noblesse.

Par la suite, les personnes nouvellement anoblies cherchèrent à s'intégrer à leur nouveau milieu en rajoutant cette particule à leur nom, même si celui-ci n'avait rien à voir avec un nom de fief.

Enfin, certains, porteurs de noms de lieux commençant par la préposition « de », les modifièrent. Cherchant à asseoir leur réussite sociale, ils transformèrent la simple préposition en particule, sans pour autant faire partie de la noblesse…… ».

 

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