D’après la plupart des livres ou des dictionnaires étymologiques, le patronyme « Breillot » descendrait de la racine « breuil ».
Breuil a pour variant : breil, bruel, dubreuil(le), ceux-ci viennent d’un mot gaulois qui a signifié d’abord « bois humide » puis « taillis » ou « bois clos ».
De nombreux domaines ou lieux-dits portent ce nom ou ses dérivés : breuillard (at)(aud) ou ses diminutifs : breuillet (on)(ot), cela voulait dire « habitants du breuil ».
Breil a une autre origine probable, en ancien français, ce serait « piège à oiseaux » et par conséquent le surnom d’oiseleur avec les variantes : dubreil, et ses dérivés : breillet, breillot.
Les deux définitions ne sont peut être pas contradictoires si l’on considère que les oiseaux vivent aussi dans les taillis.
Nos « BREILLOT » semblent être tous issus de Basse Normandie et plus précisément de l’ancien Comté de Mortain, soit le sud de la Manche et la partie de l’Orne qui en est la plus proche.
Selon les recensements de l'INSEE, entre 1890 et 1990 moins de 215 enfants sont nés en France en portant ce patronyme.
Plus précisément, à partir de 1550, celui-ci serait le plus souvent issu d’un village de l'Orne et de 2 villages de la Manche, situés, autour de la forêt de la Lande Pourrie tel que le montre la carte en annexe .
Nous citerons ici les principaux villages ainsi que le nombre d’habitants qu’ils avaient lors du recensement de 1999.
Ce sont :
- Lonlay l'Abbaye, 1182 habitants
- Ger, 965 habitants
- Saint Georges de Rouelley, 524 habitants
Ces trois villages sont cités dans des inventaires d’archives anciennes. Par ailleurs, ils ont des registres de baptêmes, mariages, sépultures, parmis les plus anciens. On y trouve le plus grand nombre de BREILLOT.
Puis un peu plus tard :
- Sainte Marie du Bois, 56 habitants - Saint Cyr du Bailleul, 452 habitants
- Le Teilleul, 1411 habitants - Saint Jean du Corail, 290 habitants
- Savigny le vieux, 499 habitants - Heussé, 270 habitants
Il faudrait citer d’autres villages encore pour les 18 et 19ème siècles, ceux que je cite ici sont les plus importants pour le nombre de BREILLOT trouvé au cours des recherches réalisées ensuite il faudrait ajouter Paris dès le 18ème siècle.
J’invite le lecteur, au travers de ce document, à un voyage chez les «BREILLOT» qui peut-être lui permettra de connaître un peu mieux des éléments de l’histoire de notre nom et surtout de sa région d’origine.
A l’heure où ce document est presque terminé, je découvre sur un site Internet quelques BREILLOT nés à partir de 1650 en Bretagne, cela infirme peut être en partie ma thèse sur le berceau situé à la frontière entre le Mortain et Domfront. Il sera certainement difficile voir impossible de retrouver leurs ancêtres et savoir de quelle région ils étaient issus.
En tout cas l’INSSEE nous montre qu’ils n’y ont pas fait souche puisque au cours du siècle dernier. Il y a eu seulement 11 naissances en Bretagne et nous savons que certaines sont issues de la Manche.